" Le Baptême du Roi - Les Chrétiens T2" de Max Gallo

Dans ce 2° tome consacré à la naissance de la France Chrétienne, l'auteur a choisi de parler de Clovis, le premier roi chrétiens des Francs.
Pour ce faire, il va créer un personnage, qui est retiré à Noirmoutiers et qui va raconter sa vie. En effet, il a été un des proches de Saint Rémi, Geneviève, Clovis et Clotilde.
Il raconte une époque brutale, sanglante. Une époque durant laquelle on tue ses frères, ses neveux, ses oncles, ses tantes ...pour un morceau de terre. Le royaume des Francs se construit dans la douleur !

Clovis est un roi païen, qui continue de prier les dieux de ses ancêtres, de vivre parmi ses concubines. Il est un des seuls rois barbares a ne pas être chrétien. La plupart le sont devenus, même s'ils penchent plus pour l'arianisme.

En cela, les évêques, notamment Rémi, et Geneviève, voient en lui une future proie, un nouveau maillon dans l'expansion du christianisme.
Clovis n'est pas sourd à leurs appels ! Avoir l'appui de tous les évêques et des chrétiens n'est pas rien !! En cela il ressemble énormément à Constantin. Comme lui, il n'était pas forcément proche de cette religion et lors d'une bataille a une révélation. 
Je pense plutôt que la victoire leur a servi d'alibi. 
Les deux ont eu dans leur entourage une femme qui les a influencés. Constantin a eu Hélène sa mère et pour Clovis, ce fut sa femme burgonde Clotilde ! 

Clotilde est une sacrée bonne femme !! Ses parents ont été tués par son oncle. Elle a été élévée par un autre. Et elle va épouser Clovis. Malgré qu'elle soit une fervente chrétienne, elle n'en reste pas moins une germanique. Il y a notamment l'épisode célèbre de la mort de ses petits-enfants. Elle a préféré les voir mort que tondu. A elle seule, elle montre à quoi ressemblait cette époque. 

Alors enfin un livre de Gallo un tant soit peu intéressant. Je pense que cela vient principalement du fait qu'il a laissé la part belle à un personnage qui raconte ses mémoires. 
Il montre bien, je trouve, l'époque du haut moyen-âge, de violence, de ces peuples qui ne connaissaient que la guerre comme moyen de communication. Mais il y a une touche de tendresse avec le personnage de Geneviève.

Après comme malheureusement dans tous ses ouvrages, Gallo ne fait que reprendre des informations connus de beaucoup. Il n'y a pas vraiment de travail d'historien. C'est le cas notamment de la description du baptême et de la célèbre phrase "Fier Sicambre ..."