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DominaHistoria
28 octobre 2012

Cycle "Le Hun Blond" de Cavanna

Cycle en 6 tomes

Le hun blond 

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La hache et la croix

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Le dieu de Clotilde

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Le Sang de Clovis

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Les reines rouges

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L'adieu aux reines

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Ce cycle se déroule durant les temps mérovingiens. Même si Cavanna a choisi de faire dans l'historique, ces ouvrages ne sont pas des romans historiques. Je préfère le préciser car je pense que pas mal de lecteurs ne connaissant pas l'écriture et la passé de Cavanna (Hara-Kiri, Les ritals...) ont dû être surpris à la lecture de ces livres.

Alors tout commence sous le règne de Mérovée. Il est pour le moment un petit roi franc parmi tant d'autres. C'est l'époque durant laquelle l'Europe romaine est fragilisée par toutes ses tribus barbares mais surtout par l'arrivée des Huns. Attila dévaste tout sur son passage.
C'est dans ce contexte de guerre que va naître le hun blond. Qui est-il ? Sa mère une belle barbare blonde, forte poitrine, yeux bleus...est la jeune suivante de l'épouse de Mérovée. Elles tombent dans un guet-apens hun. Ca commence mal pour elles, mais voilà que parmi ses sauvages bridés, un a des notions linguistiques et comprend qu'on est en train de violer la reine. On décide de les prendre comme esclaves pour Attila. Sur le chemin, notre belle franque et notre jeune hun vont tomber amoureux et s'échapper. Voilà comment commence l'histoire du Hun blond. Un franc blond, aux yeux bleus...et bridés.
Il va suivre les aventures de Childéric, fils de Mérovée, puis ensuite celles de Clovis, fils de Childéric.
A sa mort, ses descendants continueront à suivre les rois mérovingiens....

Cavanna suit une trame générale historique véridique sur les mérovingiens, il ajoute de temps en temps des épisodes célèbres tels que le vase de Soissons, la baptême de Clovis "Fier Sicambre ..." mais il se l'approprie.
Et quand je dis que Cavanne s'approprie l'histoire des Mérovingiens, c'est juste truculent !! C'est vulgaire, très moderne, plein d'humour...et c'est parfois surréaliste.
Il me reste l'exemple de la rencontre entre le Hun Blond et Lancelot du Lac. Le hun est sur les routes suite à une mission qu'il doit accomplir pour le roi et le voilà qui rencontre un chevalier errant, Lancelot. Ce dernier lui explique dans un langage approximatif qu'il doit rechercher le Saint Graal mais que cela commence à le faire chier, surtout que derrière lui sur son cheval, il doit se coltiner la dame du lac qui est invisible et qui le pince dès qu'il regarde une autre femme. 
L'écriture de Cavanna s'adapte à merveille avec cette époque cruelle, violente. Il fait bien s'imaginer que dans cette famille ce n'était que violence, meurtres. On tuait le frère, le cousin, les neveux...
Même la reine Clotilde, qui malgré son image de sainte, ne fut pas en reste. C'est elle qui poussa ses fils à venger le meurtre de ses parents ;  c'est elle aussi qui préféra voir ses petits-fils morts plutôt que de les savoir tondus ! D'ailleurs, un seul survécut, le futur Saint Cloud. L'épisode de la mort de ses pauvres gamins est horrible car Cavanna la décrit avec des morts crus.
On voit aussi cette violence dans les deux reines rouges Brunehaut et Frédégonde. Il y a matière et Cavanna avait de quoi se réjouir.
Et tout cela est vécu par la famille du Hun Blond qui reste un témoin d'importance des évènements mérovingiens.

J'ai aimé lire ces livres. J'ai apprécié de lire de l'histoire autrement. Mais il faut surtout garder à l'esprit que ce ne sont pas des romans historiques. C'est un peu comme si l'auteur avait voulu montrer par sa façon d'écrire violente, crue, ce qu'était les Mérovingiens. Je pense que son écriture ne pouvait s'adapter à nulle autre époque.
Après il ne faut pas oublier que c'était leur mode de vie. Tout se réglait par le sang. Tous les garçons pouvaient hériter du père. Ils ne connaissaient pas la primogéniture. Et cela durera d'ailleurs avec les Carolingiens. Si on voulait être le seul (et qui ne l'aurait pas voulu), il fallait tuer les frères avec qui on avait joué durant l'enfance. Il fallait tuer les neveux ou les nièces dont on était les parrains.
Il faut imaginer qu'à chaque décès royal s'ensuivait des années de guerre civile.

A lire si on veut voir autre chose qu'un Histoire asseptisée, bien sous tous rapports. A éviter si on ne supporte pas la familiarité, la vulgarité, si on ne peut concevoir que cette période était sale, violente, cruelle, folle ...

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Commentaires
S
Du vingtième siècle, il restera Fançois Cavanna. Et il passera des siècles sans qu'un mec comme lui, ou comme Pierre Desproges, ou comme François Villon,ne revienne nous secouer les neurones...
S
François Cavanna était le dernier Honnète Homme dans ce siècle de merde. Amen.
S
François Cavanna venait de perdre Marie,sa petite-Fille, d'overdose, paraît-il : il s'est vengé en tuant tous ses personnages favoris dans un bain de sang et une débauche de descriptions de supplices innommables... Il allait pas bien, à ce moment là.. Ensuite, il s'est étiolé puis il est mort : la mort de Marie, il ne s'en est jamaisr emis,François ... RIP,
S
"l"adieu aux reines" m'est tombé des mains, je suis allé vomir dehors : la description par le menu des supplices moyenageux a eu raison de moi... C'est infect : car probablement vrai..D'ailleurs, Cavanna en profite pour tuer le cheval-colosse en même temps que Sainte-Blandine : c'est inadmissible, j'en ai pleuré, et jeté le bouquin.Mais sans doute c'est Cavanna qui dit vrai ; c'est juste insupportable à lire... Trop réaliste, trop décrit en détails... Effarant, épouvantable. Pourtant, documenté, hélas... Hurk !
S
et pis tant pis, amène le chien...
DominaHistoria
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